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  • Photo du rédacteurAnaïs DUBOIS

Les stéréotypes de genre, une question de vie ou de mort

Whaouh !

Faut pas charrier quand même, n'exagérons rien !


Non, non, je n'exagère pas.

Les stéréotypes de genre, ce n'est pas qu'une question de rose ou de bleu.


Et Si le titre est un peu putaclic, je l'admets, la réalité n'en est pas moins grave pour autant.


Lorsque je me penche sur cette question qui peut sembler futile, comparée à de "vraies problématiques", c'est juste parce que je parle d'enfants et d'éducation.


Les jeunes générations sont le monde de demain.

Si l'humanité est encore sur cette planète dans le futur, alors nos enfants façonneront le monde de demain.

Il importe de leur transmettre les bons outils.


C'est donc un réel sujet et une réelle problématique.


Quand je parle de vie ou de mort, je suis on ne peut plus sérieuse.


Mais de quelle mort est-ce que je parle ?

De quelles morts ?


Leur mort à eux.


La mort de nos filles, de vos filles, sous les coups d'hommes qui répondent aux injonctions à la virilité de posséder, dominer, écraser, détruire...


La mort psychique des filles agressées, violées.

Les féminicides et les agressions sexuelles sont le fruit d'une éducation à la virilité sous une culture patriarcale et du viol.


La mort de leurs enfants, vos petit-enfants, sous les coups d'hommes violents, qui pensent que le respect s'impose par la force et que la loi du plus fort est légitime.


La mort psychique de ces enfants qui se murent dans le silence et n'osent plus rien faire de peur de déclencher des coups, qui culpabilisent de ne pas être de bons enfants, puisque si leur père ou leur beau-père les tape, c'est bien qu'ils le méritent.


La mort de celles et ceux qui, se trouvant au mauvais endroit, au mauvais moment, seront coincés au coeur d'une rixe, d'un attentat, d'un cambriolage ...


Lorsque l'on parle de la délinquance, la réalité qui se cache derrière ce mot féminin, c'est que la délinquance est masculine.

Lorsque l'on éduque les garçons à être des hommes, "des vrais", voilà les répercussions de violence qui arrivent.


La mort des nos fils, de vos fils, qui, parce qu'ils se comporteront "comme des hommes", et non pas "comme des chochottes", iront consulter un médecin quand leurs problèmes de santé seront déjà trop avancés.


La mort encore de ceux-ci, qui, pour se prouver qu'ils n'ont pas peur, taquineront la mort de trop près dans des sports à risque, des addictions ou une conduite au volant trop sportive.


La mort de ces derniers encore, parce que n'ayant pas appris à se connecter à leurs émotions, à les revendiquer et en parler préféreront se taire puis passer à l'action en se suicidant plutôt que de consulter un professionnel psychologue ou psychiatre parce que "c'est pour les faibles".


Oui, les stéréotypes de genre sont une question de vie ou de mort, parce qu'éduquer les garçons à la virilité, engendre de nombreux comportements ayant pour finalité la mort des unes ou des autres.


Se poser sur cette question, la décortiquer, voir toutes les conséquences qui en découlent, permet d'éviter de retomber encore et encore dans ce cercle vicieux de la violence et de la mort.

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